L’arrosage raisonné pour le potager

L’arrosage demeure hélas, la corvée de l’été, moins en Normandie que dans le sud évidemment. Si les haies, les rosiers, les arbres et les arbustes installés depuis plusieurs années peuvent se passer d’arrosage, les légumes annuels n’ont pas cette capacité.

La juste quantité d’eau pour arroser votre potager

Pour être efficace, l’arrosage doit distribuer l’eau dans la zone des racines… Une petite quantité suffit aux semis dont les radicelles sont encore superficielles. En revanche, il faut arroser chaque jour quand il ne pleut pas. Pour satisfaire les artichauts ou de vigoureux pieds de tomates, c’est le contraire : arrosez suffisamment pour irriguer en profondeur, une à deux fois par semaine, si la météo le permet.

Au moment de la plantation, tassez la terre autour du pied (tomates, courgettes) ou le long des rangs (haricots) de façon à creuser des cuvettes qui feront office de mini réservoirs.

certains recommandent d’arroser le soir quand il fait trsè chaud et le matin quand il fait plus frais. Arroser quand vous en avez le temps et lisez les conseils suivants.

Un réseau à automatiser

L’idéal est de disposer d’un réseau d’irrigation capable de fonctionner sans vous. Le temps que vous consacrez à cette installation est bien vite compensé ensuite.

les tuyaux poreux sont parfaits pour irriguer les lignes de haricots, de pois ou de poireaux.

Les plantations plus espacées (tomates, courgettes,aubergines) sont davantage adaptées au goutte à goutte. Ce type d’arrosage en un point précis est plus économique qu’un arrosage en pluie très dispersée. De plus, le fait de détremper les feuilles favorise la propagation de maladies.

Un asperseur peut convenir aux légumes racines, aux salades et dans l’espace pépinière.

Reliez l’ensemble des tuyaux à un programmateur. Il suffit d’intercaler cet appareil par simple vissage entre le robinet. Il vous permet de déterminer le temps d’arrosage et sa fréquence.

Récupérez l’eau de pluie

Tombant du ciel, elle est providentielle. Sauf dans les régions très polluées, c’est surtout la meilleure eau pour les légumes en pleine forme car elle ne contient ni chlore, ni produits de traitement présents dans l’eau du robinet et elle se trouve à température ambiante.

Il existe dans le commerce des kits de récupération. Ils se composent d’un collecteur à fixer sur un tuyau de descente d’eau de pluie et d’un conteneur destinée au stockage. Un robinet placé au bas du conteneur permet de puiser l’eau dans un arrosoir ou de brancher un tuyau d’arrosage.

Pour une culture sous abris

Sous serre, que ce soit une serre tunnel, une serre en polycarbonate, ou encore une mini serre de balcon, les besoins d’arrosage peuvent être combinés avec un paillage. La technique du paillage permet de limiter l’évaporation de la terre, et du coup de réduire l’arrosage. Un paillage végétal réalisé de copeaux de bois, de fibre de lins ou encore de déchets de tailles broyés permettra aussi de nourrir le substrat, et de développer un eco-système propice à la culture sous serre.

Astuces : pour des légumes plus sobres

Cultivez plutôt les radis au printemps ou en automne. En été, remplacez l’épinard par la tétragone et semez des variétés de laitues résistantes à la sécheresse sans les espacer plus que nécessaire : leur feuillage couvre bien le sol et  le garde étonnamment frais. La courgette “Ronde de  Nice” ou le concombre “Lemon” se portent bien avec un généreux arrosage par semaine tout comme les tomates, les aubergines et les poivrons. L’ail, l’oignon, l’échalote, la pomme de terre ou le topinambour s’en passent presque totalement. Choux, poireaux et navets d’hiver profitent des pluies d’automne.

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